Dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux, une femme du nom d’Hélène Doumro accuse le Premier ministre de transition Saleh Kebzabo de harcèlement sexuel, ce qu’il dément formellement. Tous deux se côtoient depuis plusieurs années dans le cadre du Rotary Club dont ils sont membres. Depuis samedi matin, Hélène Doumro est introuvable. Le journaliste qui a relayé le courrier sur Facebook se trouve en garde à vue.
C’est dans un courrier daté du 17 mars, adressé à un haut responsable du Rotary Club qu’Hélène Doumro rapporte avoir subi « un harcèlement sexuel terrible » de la part de Saleh Kebzabo. « Des caresses aux bras, aux cuisses, ou à la taille », détaille-t-elle dans son courrier, qui seraient survenues entre 2013 et 2017.
La lettre est publiée sur les réseaux sociaux le 27 avril. Quelques jours plus tard, le 2 mai, le Premier ministre de transition dément. Dans un communiqué, il annonce qu’il porte plainte pour diffamation non seulement contre son accusatrice. Mais aussi contre d’autres « complices » selon ses termes, accusés d’avoir relayé ces propos.
Un journaliste interpellé
Parmi eux, Éric Ngarlem Tolde, journaliste à l’hebdomadaire Abba Garde. Interpellé samedi, il devrait être présenté au juge ce lundi.
Pour sa part, Hélène Doumro a reçu une convocation devant la police judiciaire. Mais depuis ce dimanche, elle serait introuvable. Ses proches s’en inquiètent. Quant à Maître Olivier Gouara, l’avocat de Saleh Kebzabo, il dénonce « un règlement de compte » et pense qu’Hélène Doumro se cache pour échapper à la justice.
Afrika Stratégies France avec RFI